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1 septembre 2008 1 01 /09 /septembre /2008 15:01
L'enfant, de par sa nature, et pour savoir jusqu'où il peut aller, défie l'autorité de ses parents, ou de son parent.
Lorsque l'autorité et la fermeté attentive des parents sont présentes, au quotidien (et non pas par accès brusques de colère ou de ras le bol) l'enfant fixe les limites de ses possibilités.
Il se crée ainsi des repères qui vont le sécuriser, comme le tuteur qui aide la jeune pousse à résister aux intempéries et à continuer sa croissance, dans la rectitude, malgré les coups de vents et les tempêtes.
Si, par contre, les parents n'assument pas leur travail de soutien et de positionnement structurel, l'enfant comprend vite qu'il dispose d'un pouvoir sur eux et il en joue.
Cela commence par un jeu de chantage affectif:je te donne des marques d'amour uniquement si tu m'accordes ce que je veux! je t'obéis si tu m'achètes la dernière console de jeu, ou la moto ou autre gadget, et bien entendu, c'est tout de suite!
Si les parents cèdent à ce chantage, leur autorité est déboutée, il leur sera très difficile d'instaurer un autre mode de fonctionnement avec leur enfant.

D'Inconscient à Inconscient, point de limite!
L'enfant a saisi la faille qui habite ses parents et il va s'en servir.

En devenant adulte, le mêmejeu s'installera dans ses relations amoureuses. Nous serons face à une personne qui ne se dévoilera jamais totalement, toujours enclin  de la méfiance vis à vis de l'autre sexe, faisant preuve d'une jalousie maladive par rapport à son compagnon de vie.

Ce personnage "jouera" au chat et à la souris, je t'aime moi non plus!
Il cherchera par tous les moyens à éviter l'engagement dans une vraie relation de couple, car selon ses critères de référence mentale, il pourrait s'y perdre et surtout y perdre sa toute puissance sur l'autre.

En entretenant ce climat d'insécurité permanent il croit garder son partenaire sous son joug, il pense avoir le contrôle de cette situation, ce qui le rassure.

"Diviser pour mieux règner".

Pour combler sa fragilité affective, il se ferme à la relation à l'autre. Il teste sa toute puissance en lançant des flèches acerbes, juste pour vérifier l'état de la relation.
Peur de perdre l'objet aimé et peur de se perdre dans la relation.

Nous sommes face à une relation perverse de victime/bourreau.
Le véritable "bourreau" se cachant sous les traits d'une fausse "victime" qui ne cesse de se plaindre auprès de son entourage....

Le jeu pervers peut se déployer dans le rapport affectif mais aussi dans le rapport à l'argent et au sexe. Tout ce qui est lié au pouvoir.

Les échanges verbaux, même si la teneur semble être anodine, cherchent toujours à déstabiliser l'autre dans son identitaire.

Au travers de ce jeu relationnel pathologique, il est important de cibler s'il s'agit d'un mode de fonctionnement réactionnel, suite à des vécus difficiles, ou s'il s'agit d'une structure mentale

*Dans le premier cas, la personne concernée va pouvoir sortir de ce mode de fonctionnement grâce à une thérapie, de quelqu'ordre que ce soit. 
L'accompagnement du thérapeute lui permettra de remettre en question ses perceptions de l'autre sans se sentir agressé voire mutilé.
*Dans le second cas, lorsqu'il s'agit d'une structure mentale perverse, il n'y a aucun espoir de guérison,l'accompagnement psychologique ou psychiatrique doit être mis en place avec un traitement allopathique afin d'éviter d'éventuelles déviances vers des passages à l'acte.


C'est ce syndrome de la toute puissance qui pousse l'adolescent, mais aussi parfois l'adulte affectivement immature, à s'installer dans l'anorexie ou la boulimie, en alternant l'un et l'autre parfois.

"pouvoir garder le contrôle"

Ce patient va chercher à se prouver qu'il peut perdre du poids, encore et encore, le poids atteint ne sera jamais assez bas! il cherchera inconsciemment les limites que ses parents ne lui ont pas inculquées. Il mettra sa vie en danger dans le seul but de se sentir sécure.

Dans ce monde en mouvement, nous voyons, aujourd'hui, apparaitre l'anorexie et la boulimie, chez bon nombre d'adolescents et de jeunes hommes, alors que ce syndrome était l'apanage de la gente féminine il y a encore quelques années.

Cependant, en ce qui concerne le "sur-poids", celui ci n'est pas toujours dû à une mauvaise hygiène alimentaire, il peut résulter d'un besoin de se protéger de l'influence pathologique d'un tiers.

Notre société  change. La relation au père est en pleine évolution, comme la place de l'Homme et de la Femme dans le couple et dans le monde professionnel.

Nous surfons sur la vague de cette nouvelle époque riche d'expérimentations virtuelles et matérielles.

A nous Parents, de veiller à fixer des bases de Vie saines à notre progéniture, tant au niveau de l'hygiène alimentaire que des formes pensées.


Annie Belliot - copyright 2008 -
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commentaires

J
L'enfant n'est pas tout puissant. Tire lui une balle dans la tête avec un pistolet et c'est fini. Ta psychiatrie est tout juste bonne à jeter à la poubelle. Il n'y a rien de vrai dans ce que tu<br /> dis. Tu le sais.
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D
Je pense que les origines de ce syndrome peuvent être tellement plus diversifiées que ça sans pour autant ressemble à ce qui est expliqué au début de cet article. La relation<br /> parent-enfant-persécuteur-victime est tellement plus complexe et non définissable en une seule théorie, les aboutissement anorexie-boulimie sont,pour moi non relevant, il s'agit juste d'une envie<br /> d'hyper-contrôle qui aboutit rarement à du mutisme physique tel que ces maladies car il a besoin de se nourir de quelqu'un pour assouvir son besoin d'hyper-contrôle et non besoin de se<br /> l'infliger... il garde le contrôle et l'entretien dans le regard de l'autre comme il le faisait avec ses parents ou avec la personne de substution qui l'a mené sur cette voie, il a un problème<br /> beaucoup plus profond et soutenu soit avec la relation, enfant-mère soit enfant-père, il a besoin de se comparer, il a besoin d'écraser l'autre pour mieux se sentir surelevé par rapport aux<br /> autres...
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